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Roman feuilleton
Épisode 6

AVERTISSEMENT : Cet épisode contient une scène de sexe torride réservée aux adultes avertis. Mineurs, âmes sensibles, personnes n'aimant pas trop les femmes, passez votre chemin, rendez-vous à l'épisode 7.

The Fish Market - 3150 El Camino Real, Palo Alto, CA 94306

Il est 8 heures du matin. Cela doit faire 8 heures que je dors comme un bébé. Le soleil s’est levé il y a un peu plus de deux heures. Il est déjà haut mais de l’autre côté de la maison, ce qui explique ce réveil tardif malgré les rideaux grands ouverts. La brise marine iodée pénètre dans la chambre par la fenêtre entrouverte. L’océan est d’argent, lisse comme un lac. Le ciel est bleu pâle. Les falaises sont nettes, d’un vert profond. Il faut que j’aille soulager d’urgence ma vessie malgré la gloire matinale qui me tenaille !

Une fois débarrassé de cette contingence, dans une position acrobatique, penché en avant une main contre le mur et l’autre pilotant de façon saccadée et hésitante le jet parabolique vers la cuvette, je reviens dans la chambre, soulagé. Aucun dégât collatéral à signaler ou presque… Linda dort profondément. Elle porte une nuisette à dentelles et une petite culotte assortie fendue là où il faut !

Mon érection s’est maintenue. C’est trop tentant ! Je m’approche à pas de loup et glisse ma tête entre ses jambes. Le broute-minou du matin est une excellente façon de démarrer une journée ensoleillée. Ma langue travaille efficacement le clitoris qui fait assez rapidement preuve d’une excellente rigidité. La lubrification est tout à fait satisfaisante lorsque Linda se réveille avec un petit cri. J’adore ça ! Mais ce n’est qu’un début. À ma demande expresse, ma femme conserve une pilosité minimum pour mon plus grand plaisir. Je n’aime pas cette mode américaine des pubis lisses et sans odeur. Cela ne ressemble à rien. Mais là rien de tel ! J’ai à ma disposition un minou poilu et ruisselant à la bonne odeur de cyprine toute fraîche. Je plonge mon nez entre les lèvres, suce et avale tout ce qui en sort. Linda se tortille de plus belle. Je reviens ensuite sur le clitoris et insiste lourdement avec ma langue jusqu’à l’extase. Je suis obligé de m’arrêter car j’ai dépassé le point de la jouissance ultime au-delà duquel cela devient presque douloureux, voire insupportable pour elle. Un peu sadique, j’adore atteindre ce point. Mon sexe est tellement dur maintenant que je ne peux faire autrement que de la pénétrer sans plus attendre. J‘ai la chance d’avoir une femme clitoridienne et vaginale. C’est une première pour moi. Avant d’avoir rencontré cette chaude italo-américaine, je ne savais même pas que cela existait ! Je termine donc le travail en insistant bien sur ce que je pense être le point G. Après de longs hurlements de ma compagne, j’éjacule et m’écroule sur elle. Il y a longtemps que le chat s’est enfui, effrayé par un tel ramdam.

La journée commence et je suis déjà épuisé. La décharge d’endomorphine est telle que nous sommes tous les deux shootés. Nous nous rendormons.

J’ouvre les yeux vers 9 heures 40, en pleine forme, bien reposé. Linda dort toujours. Je commence à la chatouiller sous les bras pour la réveiller, ce qu’elle finit par faire en râlant un peu pour le principe. Je lui fais un gros bisou sur la bouche et sur les seins.

  • Chérie, il faut que je me lève ; j’ai rendez-vous à 12 heures 30 avec Elon Musk à Palo Alto.

  • Quoi ?

  • Il m’a appelé dans la voiture, hier. Il veut déjeuner avec moi.

  • Mais oui, mais oui ! Plus déconnant que toi, cela n’existe pas ! Hier tu as fait fort, mais là…

  • Je ne plaisante pas. Il m’est arrivé quelque chose d’extraordinaire sur l’autoroute en sortant de chez Tony. J’ai fait un voyage astral ; j’ai vu et entendu des choses extraordinaires.

  • Ah bon ! Et quel est le rapport avec Elon Musk ? Il veut t’envoyer sur Mars ?

  • Je ne sais pas ce qu’il me veut mais il m’a invité à déjeuner pour me parler de ce qu’il m’est arrivé hier ; j’imagine que c’est à propos de l’arrêt d’urgence de la voiture.

  • Quel arrêt d’urgence ?

  • Euh,… pendant mon voyage astral, la voiture s’est arrêtée. Et la police m’a réveillé sur la bande d’arrêt d’urgence. Ils avaient été prévenus par Tesla. C’est ensuite que Elon Musk m’a appelé.

  • Bon, je me lève et je me prépare.

Elle me regarde d’un air bizarre, de la même façon qu’hier, quand j’étais au piano avec la sensation d’être tout nu alors que j’étais habillé. Mais là je suis nu, c’est vrai ! Mais ce n’est pas pareil. Bon je vais commencer par me raser.

Une demi-heure plus tard, rasé de près, lavé, désodorisé et parfumé, je reviens dans la chambre. Linda n’a pas bougé. Elle me regarde du même air bizarre, puis me dit :

  • Je viens avec toi !

  • J’ai dit : je viens avec toi !

  • Mais, tu n’es pas invitée !

  • Rien à foutre ; je suis ta femme donc je t’accompagne, un point c’est tout !

  • OK. On verra bien. Habille-toi vite. Nous allons être en retard ! Il faut partir au plus tard à 11 heures.

11 heures 10 : Linda et moi sommes dans le roadster encore stationné dans le garage. Le GPS indique une distance à parcourir de 63,2 kilomètres et un temps de parcours de 1 heure 18. Le temps de se garer, nous serons donc presque à l’heure. Le GPS nous suggère de prendre la 25ème avenue jusqu’au Golden Gate Park, de traverser le parc par Crossover Drive, puis de continuer en face par la 19ème avenue jusqu’au boulevard Junipero Sera. Au bout d’une dizaine de kilomètres il faut prendre l’autoroute I 280 vers le sud et rouler pendant 48 kilomètres ; prendre la sortie numéro 20 - Page Mill Road ; traverser Los Altos Hills puis continuer jusqu’à Palo Alto et tourner à droite dans El Camino Real, l’artère urbaine principale, véritable colonne vertébrale de la Silicon Valley.

À Palo Alto, nous sommes au cœur de la « vallée ». Les fleurons de l’industrie du numérique sont tous là. Si cette vallée de 40 kilomètres de long accédait à l’indépendance elle constituerait la 12ème puissance économique mondiale ! Et ici il ne faut pas se fier aux apparences : les barbus en tongs sont des CEO d’entreprises mondiales. Les employés informaticiens de ces firmes gagnent entre 100 000 et 700 000 dollars par an et peinent pourtant à se loger à proximité de leur travail tant l’immobilier est cher. C’est l’endroit de tous les excès.

Le restaurant se trouve au 3150 El Camino Real, à moins de 400 mètres de Page Mill Road sur la droite. Il n’y a pas besoin de faire demi-tour, c’est du bon côté. Je m’engage sur le parking réservé aux clients et trouve une place libre juste à côté d’un autre roadster Tesla rouge comme le mien. Il est 12 heures 31 lorsque nous entrons dans le restaurant.

J’aperçois immédiatement Elon Musk, seul au bar avec un verre. Alors qu’il a la réputation d’être toujours en retard, il est déjà là ! Il est vêtu d’un short vert amande et d’un T-shirt rouge assorti à sa voiture. Il porte une paire de tongs jaune citron. Je me demande où il a pu trouver ça. À côté de lui, je me sens endimanché. Linda est mieux assortie avec son ensemble pantacourt, chemisier à dentelles et chaussures ajourées, le tout signé Stella McCartney, mais tellement décontracté et accessoirement chic car très cher !

Je me présente et lui présente ma femme. Il n’a pas l’air étonné du tout et s’adressant à elle :

  • Je connais déjà Franck ; je suis ravi de faire votre connaissance, Linda. Passons à table ! J’ai réservé un coin où nous serons tranquilles pour discuter.

Le coin en question est effectivement un endroit un peu séparé des autres tables. La salle me paraît plutôt ordinaire avec de grands comptoirs réfrigérés où sont présentés les poissons et autres produits de la mer. On est assez éloigné d’un trois étoiles au Guide Michelin, mais tout a l’air bien frais et cela sent bon. Tandis que nous nous dirigeons vers notre table, je sens le regard de tous les clients et des serveurs dans mon dos. La sensation est dérangeante mais sans plus. Après tout je serai bientôt célèbre ; il faudra que je m’y fasse… Je plaisante ! J’ai hâte de savoir de quoi Elon veut me parler.

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